Leadership

La Recommandation du Conseil de l’OCDE sur l’intégrité publique appelle les adhérents à « investir dans l’autorité morale en matière d’intégrité pour démontrer l’attachement d’une entité du secteur public à l’intégrité, notamment :

a) en inscrivant le sens de l’intégrité dans le profil des responsables à tous les niveaux de l’entité, et en faisant figurer cette qualité comme condition à remplir pour être sélectionné dans le cadre de l’attribution d’un poste de responsabilité, ou bien nommé ou promu à un tel poste, ainsi qu’en évaluant la performance des responsables au regard du système d’intégrité publique à tous les niveaux de l’entité ;

b) en aidant les responsables à montrer la voie à suivre dans le domaine de l’éthique, conformément à leur rôle, grâce à la définition de mandats explicites, à l’apport d’un soutien institutionnel (sous la forme d’un contrôle interne, de la mise à disposition d’instruments de gestion des ressources humaines et de la formulation d’avis juridiques, par exemple), et à la fourniture périodique d’une formation et de conseils en vue de renforcer les connaissances et développer les compétences à avoir pour faire preuve du discernement adéquat dans les cas où des problèmes d’intégrité publique peuvent être soulevés ;

c) en élaborant des cadres de gestion propices à l’exercice de leurs fonctions par les responsables dans une optique de repérage et d’atténuation des risques en matière d’intégrité publique ».

Questions d'auto-évaluation :

1. La notion d’autorité morale intègre est-elle bien comprise ?

Il n’existe pas de déclaration ou de définition commune de l’intégrité qui s’applique à l’autorité morale.

L’intégrité est incluse dans les compétences de direction et/ou les descriptions de poste, mais elle n’est pas mise en pratique.

Il existe une description claire de l’autorité morale intègre et des comportements associés, mais elle ne s’applique qu’aux hauts responsables au sommet de la hiérarchie.

Il existe une description claire de l’autorité morale intègre et des comportements associés qui s’applique à tous les échelons administratifs.

2. Les responsables communiquent-ils sur l’intégrité et l’autorité morale intègre exemplaire ?

Les responsables ne communiquent pas sur l’intégrité ou l’autorité morale intègre exemplaire.

Les responsables envoient occasionnellement un courriel standard qui rappelle aux employés les normes d’intégrité.

Les hauts responsables communiquent régulièrement de manière engageante, mais les cadres moyens ne sont pas engagés.

Tous les responsables, à tous les niveaux, prennent le temps de discuter des questions d’intégrité de manière intéressante et personnelle avec leurs employés.

3. Les futurs responsables sont-ils formés tôt pour devenir des dirigeants intègres ?

L’autorité morale intègre ne fait pas partie des processus de développement du responsable.

L’autorité morale intègre est un module des cours de développement des hauts responsables destinés aux plus hauts responsables, qui se concentre uniquement sur la connaissance du cadre législatif et du système liés à l’intégrité. La participation au cours est facultative. Les possibilités de formation régulière ou de mentorat sont limitées, voire inexistantes.

L’autorité morale intègre est obligatoire pour tous les hauts responsables et comprend des modules sur la façon d’être un responsable moral, le développement des employés et la connaissance du cadre et du système législatifs liés à l’intégrité. La participation à la formation est obligatoire pour accéder à un poste de haut responsable, mais la formation n’est pas régulièrement disponible tout au long de la carrière. Il existe des opportunités ponctuelles de mentorat ou de coaching en leadership.

L’autorité morale intègre fait régulièrement partie de la formation et comprend des modules sur la façon d’être un responsable moral, le développement des employés ainsi que la connaissance du cadre et du système législatifs liés à l’intégrité. Les employés sont tenus de suivre une formation sur l’autorité morale intègre avant de devenir cadres et par la suite régulièrement, tout au long de leur carrière. D’autres formes de développement, telles que le mentorat ou les possibilités de coaching en leadership, sont régulièrement utilisées.

4. L’intégrité est-elle une partie intégrée aux décisions d’embauche ?

L’intégrité n’est pas mentionnée dans les offres d’emploi ou les descriptions de postes de gestion.

L’intégrité est mentionnée dans les documents connexes, mais il n’existe pas de cadre d’évaluation pour étayer les décisions d’embauche.

Un cadre d’évaluation connexe est en place pour soutenir les décisions d’embauche, mais les compétences et l’expérience sont prioritaires dans le processus d’embauche, sauf dans les cas de violation extrêmes ou de postes très sensibles.

L’intégrité est systématiquement évaluée par des experts à différents stades du processus d’embauche.

5. L’intégrité des responsables est-elle mesurée et évaluée ?

L’autorité morale intègre ne fait pas partie du processus d’évaluation des performances.

L’autorité morale intègre est une compétence, mais, en réalité, l’évaluation des performances se concentre sur les objectifs et assez peu sur les compétences.

Tous les cadres supérieurs ont un accord de performance comprenant l’intégrité et les résultats d’enquêtes auprès des employés ou d’une évaluation à 360 degrés.

Tous les cadres, à tous les niveaux, ont un accord de performance qui mentionne l’intégrité et des résultats issus d’enquêtes auprès des employés ou d’une évaluation à 360 degrés.